Orochimaru_____

Je suis né de l'union de Seppuku Heian, mon père, et de sa femme, Kusanagi Heian... J'aimais profondément mes parents et ceux-ci semblaient en faire tout autant. J'utilise bien le verbe « sembler » car ce n'était qu'une illusion, mes parents n'aimaient pas leur fils unique, ou du moins pas autant qu'ils en faisaient, en reconsidérant la chose, ils jouaient la comédie, sinon ils ne seraient pas morts et ils ne m'auraient pas laissé... On peut bien dire que leur sacrifice pour le village était la preuve qu'ils m'aimaient, ils avaient donné leurs vies pour protéger le sol que je foulais et me préserver du combat présent, et ce que mon maître essaiera en vain de me faire comprendre, mais moi je sais que c'était faux. S'ils m'avaient aimé, ils ne m'auraient pas laissé seul affronter les épreuves à venir et devenir le monstre que je suis aujourd'hui, et mon nom, Orochimaru, sonnerait différemment dans les oreilles de ceux qui l'entendent... Bien sûr, on peut dire que ma piété filiale n'était elle aussi que l'illusion de la dépendance d'un enfant pour ses parents, mais d'une part, personne ne pourrait me le dire puisqu'il faudrait pour ça me connaître mieux que ce personne ne me connaît, et d'autre part, seul Sarutobi, mon maître, à un jour perçu ce côté de ma gamme d'émotions, il fut le seul à savoir combien j'ai aimé quelqu'un, pour les autres, je n'ai jamais aimé personne d'autre que ma propre personne... Et alors, ce serait faux de prétendre que mon amour pour mes parents était factice, à l'époque ils me manquaient, et si je ne les avait pas aimé autant, je ne les détesterais pas autant aujourd'hui... et c'est bien la preuve des mes sentiments ! Ce fut le Hokage lui-même qui vint me réveiller mon m'annoncer la perte du couple Heian... Il se présenta comme responsable de leurs décès et me promit qu'il veillerait à ce qu'on s'occupe bien de moi et que si je désirais devenir ninja, il me formerait lui-même... Ça avait été bizarre pour moi qu'il évoque cette notion de désir, car je sentais déjà qu'on me dirait que je pourrais plus refuser de suivre la trace de mes parents dans la voie des shinobi, on ne pouvait qu'accepter d'être le disciple d'un tel sensei. J'allais donc embrasser cette carrière et suivre la formation de shinobi à l'académie... De toutes façons, c'était ce qu'avaient prévu mes parents... C'était difficile pour moi de vivre tout seul à la maison, j'étais souvent triste et les visites du vieux singes ne m'apportaient aucun réconfort, cependant je m'habituais à lui. A l'académie, j'avais toujours les notes maximales, pas une seule fois je ne fis une erreur, on disait que j'étais une tête, on me reprochait d'en faire trop, de ne pas aller assez jouer avec les autres et de passer trop de temps à étudier, pourtant rien n'était plus faux. Je ne passais pas mon temps à m'en faire pour mes notes et en dehors de l'académie j'avais d'autres occupations qui n'avaient rien à voir avec les cours... Pour moi, c'était facile, un jeu d'enfant, comme rentrer des formes carrées dans un trou carré, une forme triangulaire dans un trou triangulaire... C'était simple, je n'avais pas besoin de me creuser la tête. Mais pour les autres, c'était forcément que j'étais un grand bosseur... Je ne m'entendais pas très bien avec les autres enfants, parfois on tentait de me battre dans la cours, mais je ne me laissais pas faire, bein au contraire, ce n'était pas moi qui était à plaindre à la fin d'une altercation et en fin de compte, on me laissait tranquille... Dans ma classe, il y avait une fille, une blonde, elle était une descendante du fondateur de Konoha du clan Senju, elle s'appelait Tsunade. Je ne savais pas à l'époque comment nos destins seraient liés et si ça n'avait pas été le cas, je pense que je me serais quand même souvenu d'elle. Elle avait aussi des bonnes notes et semblait avoir proclamé avec son bruyant verbe qu'on était rivale, mais sans prononcer le mot. Je la considérais moins mauvaise que les autres, elle semblait même capable de m'en faire baver en taijutsu, et bien qu'elle fanfaronnait, elle ne franchit jamais la limite qui m'aurait obligé à lui mettre une correction, elle ne me provoquait jamais suffisamment, comme si elle avait eu peur de perdre et de ne plus être digne d'être ma rivale... Elle préférait sans doute cette fausse égalité que d'être sure et certaine de savoir si oui ou non, elle pourrait me battre... Moi, j'attendais seulement le jour où elle aurait assez confiance en elle pour tenter de me mettre une raclée et je m'en fichais à l'époque de savoir si elle pouvait rivaliser, je n'étais pas un enfant bagarreur... je n'avais pas encore goûté à la sensation grisante des os qui craquent sous mes assauts et le délicieux goût du sang... A l'école je n'avais pas d'ami ni aucune autre relation que ce soit si ce n'était celle avec Tsunade en tant que têtes de classe... A l'extérieur, j'étais ami avec tout le monde, sauf les humains. Apparemment on avait proclamé partout que je n'avais pas à avoir d'ami... Pourtant, je croyais bien m'entendre avec la nature et j'avais fait des animaux et des arbres mes confidents. Mes relations avec eux étaient beaucoup plus faciles qu'avec les humains. Je crois que j'appréciais de ne pas être jugé par eux ou mis dans une case qui me définissait mal... Ça peut paraître étrange, mais j'étais il est vrai un enfant différent, je me posais beaucoup de questions, j'essayais de ne pas trouver les réponses dans le bon sens, les croyances populaires, les préjugés ou encore dans la culture... Je n'avais trouvé nul part de raison pour laquelle je devrais faire autrement que d'apprécier plus la compagnie des animaux que de mes camarades de classes. Je crois que déjà à cette époque, j'avais compris que je leur étais supérieur et que rien ne m'interdisait de faire ce que je voulais de ceux qui m'étaient inférieures, voisin de table en classe, fourmi ou plante verte...

Tsunade et moi eûmes les mêmes notes à tous les examens pour passer genin : 100% et cette dernière ne manquerait pas de le rappeler à qui voudrait l'entendre ou pas, dès qu'elle le pourrait dans les mois qui suivirent... Il faut préciser que je fus surpris d'avoir à passer cet exam, j'avais huit ans et il aurait dû me rester du temps pour préparer ce passage, mais le Hokage avait décidé de faire des enfants des armes et avait passé l'âge minimal à six ans. Ma carrière de ninja commença donc à cette époque. On me fit comprendre que j'allais rejoindre l'équipe formée directement par le Hokage, comme il me l'avait promi à la mort de mes parents, et qu'avec deux autres enfants de ma promotion, j'allais être formé pour devenir l'élite du village. Plus tard, Sarutobi me dirait que je suis un génie comme on en rencontre quelques uns seulement par siècle et que même sans cette promesse il m'aurait sans doute choisi dans cette équipe, je le pris comme un compliment. Il faut dire que j'avais encaissé la mort de mes parents, ou du moins, j'arrivais à contenir ma peine, et que j'appréciais de plus en plus d'étudier l'art du shinobi, je me sentais de plus en plus puissant et prouver ma supériorité commençait à devenir grisant... En tant qu'élève douée et descendante du clan Senju, Tsunade fut le deuxième membre à rejoindre la team 1 et notre sensei ne semblait pas pressé de nous trouver un troisième membre, Il semblait évident pour beaucoup de gens qu'un enfant un peu plus âgé que Tsunade et moi allait nous rejoindre, c'était le fils aîné du partiarche du clan Hyûga. Je m'intéressait beaucoup au Byakugan, en fait je fantasmais de l'avoir, car je le trouvais spécial et quelque chose à laquelle j'attribuais cet adjectif « spécial » devait me revenir. Je crois que c'est ce que j'ai tendance à faire avec un peu tout. J'aime les choses rares et uniques, puissantes et dangereuses... En tout cas, curieusement, Sandaime Hokage semblait mettre du temps à annoncer que le jeune Hyûga allait nous rejoindre et Tsunade m'expliqua que ça mettait beaucoup de gens dans l'embarras... Quoiqu'il en soit, notre équipe était quasiment complète et je m'impatientais que les choses sérieuses commencent et Hokage Sama me torturait à nous faire patienter ainsi... Je décidais d'occuper mon ennui par une expérience qui me tenait à coeur depuis longtemps. J'avais bien réfléchi et il me fallait absolument, afin de ne plus tourner en rond sur la grande question sur la vie, l'univers et le reste, que je fasse l'expérience du meurtre. Tuer, provoquer la mort, de mes propres mains, sans intermédiaires... C'était en quelques sortes, par ce truchement, un moyen d'augmenter le potentiel de ma réflexion. N'ayant pas moins de considération pour les humains que les animaux, je choisissais de mettre fin au jours de Chichi, le chien et compagnon ninja de Sara Inuzuka. La jeune fille était un peu plus jeune que moi, c'était une petite blonde aux cheveux bouclées, du genre timide qui un peu comme moi, préférait la compagnie de son chien à celle de ses camarades. Elle était encore étudiante à l'académie de Konoha et avait prévu un jour, de devenir une grande kunoichi. Je saisis l'occasion quand au hasard de l'une de mes promenades, je trouvais un oiseau blessé dans une petite rue isolée de notre village. Je m'empressais alors d'aller retrouver Sara qui comme je l'avais supputé était au chenil familial. Je lui expliquais que j'avais trouvé un oiseau blessé et que je ne savais pas quoi faire, si ce n'était aller trouver le seul membre que je connaissais de ce clan de ninjas connus pour leurs compétences vétérinaires. Elle mordit à l'hameçon et me suivit en compagnie de son chien. Sur place, je lui montrais l'oiseau, un peu surpris qu'aucun chat ne soit venu l'achever. Et tandis qu'elle observait l'aile manifestement cassée du volatile, j'attrapais Chichi par le cou, serrant très fort sa gorge avec mes doigts. Je ne ressentis rien en voyant l'air d'incompréhension et de peur de l'animal qui tentait sans succès de se dégager de mon emprise, par contre, quand Sara se mit à crier en voyant ce que je faisais, je ressentis un profond malaise, j'avais de l'empathie pour la jeune fille et l'impression d'avoir honte de mon acte. Je continuais l'expérience et d'un geste, avant que Sara ne se jette sur moi, j'éclatais la tête de l'animal contre un mur... Le crâne du chien éclata en morceau, son sang et son cerveau s'étalèrent sur la pierre de l'édifice... Chichi était mort sur le coup bien entendu, et moi j'étais à terre, Sara m'avait poussé en tentent de m'en empêcher, mais indiscutablement elle n'avait pas été assez rapide... La scène était parfaite : il y avait Chichi, la victime, moi le meurtrier, et Sara, le témoin affecté. Je repoussais Sara en me relevant et lui expliqua qu'il avait tenté de me sauter à la gorge en rigolant, n'ayant aucune intention d'être crédible. Elle se mit à pleurer avec le corps presque décapité de Chichi dans les bras. Je me sentais vraiment très mal. Ainsi c'était ce qu'on ressentait en tuant un innocent. Ce qui devait être une clé à mes questions devint une énigme. Pourquoi continuait-on à tuer si cela faisait tant de mal ? J'avais de la peine pour Sara et aussi un peu pour Chichi sachant que mort, il ne souffrait plus. En tout cas, ce moment qui me provoqua à la fois dégoût de moi-même et de l'humanité assassine mais aussi l'extase du pouvoir de donner la mort (je m'en rendrais compte plus tard) fut l'un des instants les plus importants de ma vie dans le sens que ce fut là la base de tout un nouveau pan de réflexions philosophique de ma part... Après, je dûs m'expliquer sur mon geste aux adultes. Cette fois-ci je prétendis avec plus de conviction que le chien avait été excité en voyant l'oiseau blessé et que j'avais voulu le repousser pour qu'il ne l'attaque pas et qu'alors il s'était jeté sur moi. Bien sûr, Sara expliqua quant à elle que c'était un pur mensonge, mais les adultes avaient préféré me croire, y compris Sandaime. Un enfant qui tuait un chien sans raison ? Pas possible, pas moi qui m'entendait mieux avec les animaux qu'avec les gens. Ça leur aurait causé trop d'ennui d'admettre que je fus un tueur de chien... Je suppose qu'avec des années de recules, l'opinion du Hokage changea, mais sur le moment, il me crut et je n'eus absolument aucun problème. Je pensais aussi m'être fait ma première ennemie à vie en la personne de Sara.

Konoha, un village paisible et calme. Mais aussi un village très puissant. J'y vivais pendant de longues années, sous les ordres de mon sensei, Sarutobi qui devint plus tard Sandaime Hokage. C'était la vieille époque où jiraya Tsunade et moi étions encore de simple genin. Mais comparer à eux, je devint très fort rapidement. Sarutobi-senseï s'intéresait à moi, il m'observait devenir plus fort de jour en jour. Il disait que j'étais un talent tel qu'il n'y en avait que quelques uns par siècles. Il disait aussi que je lui succéderait et que je serait un grand atout pour le village. Dès lors qu'il m'avait parlé de succession au titre de Hokage, mon désir de pouvoir prit le dessus sur moi. Je passait le plus de mon temps possible dans mon laboratoire personnel a perfectionner mes techniques interdites. Sarutobi-senseï se doutait bien que ce que je faisais dans mon laboratoire n'était pas net par ailleurs il avait envoyé Enma à ma rencontre dans mon bureau afin de voir ce que je faisais. Vint le jour où Sarutobi-senseï cherchait un successeur pour devenir Hokage, tout portait à croire que sa allait être moi mais connaissant mon désir de pouvoir, Sarutobi décida de choisir pour successeur Minato Namikaze. A l'annonce de cette nouvelle, je devins fou de rage et décida sur ce coup de quitta konoha a jamais. Je jura de détruire konoha et de me venger envers Sarutobi-senseï. Je me rendis dans mon laboratoire afin de prendre mes affaires. Ensuite je passa par la forêt interdite, dans laquelle Jiraya était venu me ramener. Quelle naïveté, j'allais en finir avec lui définitivement. Ce dernier m'interpela mais en vint, je ne voulais pas l'écouter, écouter une dernière fois ces sautises. Arriva un moment où je décida de l'affronter afin d'en finir définitivement avec lui. Je me retrourna il me dit alors:

"OROCHIMARU ! Reviens, rentres à la maison !"

Je me mis à le regarder je fis un sourire narquois comme j'avais l'habitude de faire pour me moquer de lui. Il ne comprenait pas que s'en était fini, j'avais prit une décision et je n'allais plus y revenir dessus. Je voyais dans son regard que j'étais réellement devenu son amie malgré notre rivalité. Mais moi, je ne connaissais pas ce sentiment qu'est l'amitié, je n'avais aucune pitié. Alors je lui répondit clairement:

"Quelle naïveté Jiraya. Crois-tu vraiment pouvoir m'arrêter, Jiraya ? Crois-tu pouvoir me ramener ? hahaha "

Je m'élança à toute vitesse sur lui comme un lion enragé. J'étais bien plus rapide que lui et j'étais bien plus fort que lui. J'arriva en face de lui en seulement quelques secondes, même dixièmes de secondes. Je lui mis mon poing en pleine joue droite, ce dernier n'avait rien vu passer. Je le suiva et j'enchaina avec plusieurs coup de poing et coup de pied bien placé. Ce dernier ne réagissait pas, à croire qu'il voulait mourir. Puis enfin il se mit à agir, il invoqua un crapaud, moi de mon côté j'invoqua un serpent à 3 têtes. Un combat infernal entre ces deux animaux eut lieux. La grenouille avait prit le dessus sur mon serpent. Je voulais en finir car je sentais la présence de plusieurs ninjas arrivaient. Je fis une série de signe incantatoire très rapidement et je posa ma main au sol. Manda sortit d'une épaisse fumée. Jiraya invoqua Gama Bunta à son tour. Cette fois-ci se fut Manda qui avait battu Gama Bunta. Je me jeta sur jiraya avec mon épée mystique, kusanagi. Je le mis en piteuse état et je m'en rappel encore, il ne pouvait plus bougeait, à vrai dire il était évanoui, il savait qu'il ne pouvait résister à ma force, il était encore trop faible et bien trop naïf à cette époque. Je l'observa quelques secondes, évanoui à terre. Il semblait si faible, sans défense. Les ninjas de konoha, je les sentais arrivé, ils étaient très proche. Mon combat contre Jiraya m'avais réellement épuisé, malgré nos écart de puissance, je devais admettre qu'il était devenu bien plus fort qu'auparavant. En le mettant dans un état critique, je voulais faire comprendre à Jiraya que nos liens sont coupé définitivement et que pour moi, il ne représentait rien. Je me retourna et me dirigea vers ma nouvelle destinée prometteuse. J'allais devenir plus fort, beaucoup plus fort, le monde shinobi allait craindre mon nom et j'allais par dessus tout me venger de Konoha et Sarutobi-senseï qui m'a trahit. Une trahison qui lui coutera sûrement la vie.